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Col mythique tour de france : comment préparer l’ascension de ces géants à vélo en toute sérénité

Col mythique tour de france : comment préparer l’ascension de ces géants à vélo en toute sérénité

Col mythique tour de france : comment préparer l’ascension de ces géants à vélo en toute sérénité

Monter un col mythique du Tour de France, c’est un mélange d’envie, de respect et parfois de trouille. Alpe d’Huez, Galibier, Tourmalet, Ventoux, Izoard… Sur le papier, ce ne sont « que » des routes. En vrai, ce sont des rampes longues, parfois irrégulières, avec du vent, de la chaleur, du froid, et tout ce qui va avec.

La bonne nouvelle : avec une préparation réaliste, un vélo adapté et quelques réflexes simples, on peut les grimper sans exploser au bout de 3 km. L’idée ici n’est pas de battre des records, mais d’arriver en haut debout sur le vélo, sans se dégoûter.

Choisir le bon col et le bon sens… pour son niveau

Avant de parler braquets et barres de céréales, il faut être honnête avec soi-même : quel est ton niveau actuel ? Tu roules combien de kilomètres par semaine ? Tu as déjà monté quoi comme dénivelé ?

Quelques repères simples :

Ce qui change vraiment la donne, c’est le profil du col :

Regarde aussi le sens de l’ascension. Par exemple :

En résumé : commence par un col à ton niveau, idéalement régulier, puis monte progressivement en difficulté.

Préparer les jambes : 6 à 8 semaines ciblées

Pour monter un grand col sans trop subir, la clé c’est de travailler l’endurance et le tempo, pas les sprints au feu rouge.

Sur 6–8 semaines, tu peux structurer comme ça (en supposant 3 sorties / semaine) :

Si tu as accès à des bosses de 3–6 km, utilise-les comme mini-cols :

Si tu n’as pas de vraie montée à côté de chez toi, ce n’est pas foutu :

Le bon braquet pour ne pas exploser en plein milieu

On ne « mérite » pas un col en tirant du 39×25 en force. On en profite plus avec une cadence autour de 75–85 tr/min en montée, possible uniquement avec les bons braquets.

Pour les grands cols > 8 %, je recommande clairement :

En pratique, ça donne :

Avant le jour J, fais une vraie sortie test avec ces braquets :

Si tu dois changer la cassette ou le pédalier, fais-le plusieurs semaines avant, histoire de t’y habituer.

Vélo, position, freins : le matériel qui évite les mauvaises surprises

Les grands cols, ce n’est pas seulement la montée. C’est aussi une longue descente, parfois froide, parfois très rapide. Quelques points à vérifier sérieusement :

Pour ceux qui partent chargés (cyclo-camping, bikepacking) :

S’habiller pour monter… et surtout pour descendre

En montagne, tu peux partir avec 20 °C dans la vallée, 10 °C au sommet et un vent glacial dans la descente. L’erreur classique : tout donner dans la montée, arriver trempé, basculer direct… et se geler pendant 20 km.

Le minimum pour les grands cols :

En montée, ouvre la fermeture du maillot, gère la ventilation. Au sommet, prends 2–3 minutes pour :

Gérer l’énergie : manger et boire avant d’avoir faim et soif

Sur une ascension longue (1 h à 2 h), le carburant devient vite le facteur limitant. Tu peux être « en forme » et te prendre quand même le fameux mur si tu n’as pas mangé.

Quelques repères simples :

Organisation type sur une montée de 1 h 30 :

En pratique, j’évite :

Astuce : mange plutôt un peu avant le pied du col qu’au pied lui-même, pour ne pas démarrer l’ascension en pleine digestion lourde.

Rythme de montée : ne pas se griller dans les 3 premiers kilomètres

Encore plus que le matériel, c’est la gestion de l’allure qui fait la différence entre un col « dur mais gérable » et un carnage mental de 10 km.

Quelques règles simples :

Si tu roules avec capteur de puissance ou cardio :

Gérer la météo et l’altitude

Les cols mythiques ont deux particularités : ils sont souvent hauts (2000–2700 m) et la météo y change vite.

Altitude :

Météo :

La descente : plaisir, mais pas en mode kamikaze

On parle souvent de la montée, rarement de la descente. Pourtant, c’est là que les ennuis arrivent quand on est cramé ou frigorifié.

Quelques réflexes :

Attention à :

Petites erreurs classiques à éviter

Sur les grands cols, on voit toujours les mêmes pièges :

À l’inverse, ce qui aide vraiment :

Profiter du mythe sans se mettre la pression

Les panneaux « virage 21 », les noms peints au sol, les bornes kilométriques… Tout ça ajoute une couche mentale. Facile de se dire qu’il faut « faire un temps » sur l’Alpe ou le Ventoux, alors que la vraie victoire, c’est d’arriver en haut en ayant géré proprement.

Deux conseils pour garder la tête au bon endroit :

Monter un col mythique du Tour, ce n’est pas réservé aux machines. C’est accessible à beaucoup de cyclistes avec un minimum de méthode :

Et, surtout, accepter que ce soit dur par moments. C’est aussi pour ça qu’on y retourne.

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