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Hobibear vs saguaro : quelles chaussures minimalistes choisir pour la marche et la randonnée

Hobibear vs saguaro : quelles chaussures minimalistes choisir pour la marche et la randonnée

Hobibear vs saguaro : quelles chaussures minimalistes choisir pour la marche et la randonnée

Sur le blog je parle surtout de vélo, mais dès qu’on descend de selle, il faut bien marcher. Pour les courses, les bivouacs, les visites en voyage, ou tout simplement pour s’entraîner au quotidien. Depuis quelques années, je suis passé aux chaussures minimalistes, et deux modèles reviennent souvent dans les questions que je reçois : les Hobibear et les Saguaro.

Les deux sont bon marché, très souples, avec une semelle fine et une grosse promesse de « barefoot » abordable. Sur le papier, ça se ressemble. Sur le terrain, pas tant que ça.

Voici un retour d’expérience orienté pratique, après plusieurs centaines de kilomètres de marche et de rando avec ces deux paires, sur route, chemin et sentier un peu technique.

Minimalistes Hobibear et Saguaro : de quoi parle-t-on exactement ?

Je ne parle pas ici de modèles précis (ils changent de nom tous les trois mois), mais de deux familles de chaussures : les Hobibear « style barefoot » qu’on trouve sur Amazon, et les Saguaro minimalistes typées trail / rando légère.

En gros :

Si tu cherches une chaussure pour sentier, voyage en mode sac à dos, ou marche active au quotidien, les deux peuvent faire le job. Mais pas dans les mêmes conditions.

Fit, confort, sensations : laquelle au quotidien ?

Niveau confort immédiat, Hobibear gagne sur un point : on a l’impression d’enfiler un chausson. Tige souple, peu de renforts, gros effet « pantoufle de sport ».

Côté Saguaro, c’est un peu plus structuré : mesh plus dense, parfois un pare-pierre avant léger, col un poil plus rigide. On sent qu’elles sont pensées pour prendre un peu plus de mauvais traitements.

Sur le terrain, ça donne quoi ?

Pour la marche urbaine / quotidienne :

Pour les longues journées debout (voyage, visites) :

Sur le plan des sensations « pieds libres », les deux y sont. On sent le sol, les irrégularités, les cailloux, la texture. Si tu viens de chaussures classiques à gros amorti, la transition est à faire doucement avec l’une comme avec l’autre.

Semelle et adhérence : où les limites apparaissent

La grosse différence entre Hobibear et Saguaro se voit sous la chaussure.

Hobibear :

Saguaro :

En pratique :

Sur mes sorties mixtes (portion route + sentier forestier + pierrier facile), j’ai clairement moins réfléchi à l’adhérence avec les Saguaro. Avec les Hobibear, je fais plus attention dès que ça penche ou que ça devient gras.

Protection : combien de cailloux dans les orteils tu acceptes ?

Minimaliste ne veut pas dire maso. La vraie question : jusqu’où tu veux sentir le terrain sans finir les orteils explosés ?

Hobibear :

Saguaro :

Sur piste roulante ou chemin de terre, aucune des deux ne pose souci. Mais sur 20 km de sentier caillouteux, mes pieds remercient les Saguaro. Avec les Hobibear, ça reste faisable, mais on est plus vigilant, plus crispé parfois.

Durabilité : combien de saisons espérer ?

On reste sur des chaussures entre 30 et 60 €. Il ne faut pas rêver de la durée de vie d’une paire à 150 €. Mais il y a des nuances.

Hobibear, en gros :

Saguaro :

Si tu comptes les utiliser surtout pour :

Poids, encombrement et usage en voyage

Pour le voyage à vélo ou sac à dos, chaque gramme compte, mais chaque litre dans le sac compte aussi.

Les deux ont un gros avantage : elles se compressent bien.

La différence se joue à quelques dizaines de grammes, pas de quoi changer la donne sur un voyage de plusieurs jours. Par contre :

En voyage à vélo, je vois bien ce schéma :

Transition vers le minimalisme : un point à ne pas négliger

Que tu choisisses Hobibear ou Saguaro, la règle est la même : si tu viens de chaussures classiques à talon haut et gros amorti, il faut une transition. Sinon, tendinites, mollets en feu et plantaires qui râlent.

Quelques repères réalistes :

À ce petit jeu-là, Hobibear est parfois plus piégeuse : la sensation « chausson » peut te pousser à en faire trop trop vite. Les Saguaro, un peu plus fermes, rappellent plus vite que le pied travaille.

Quelle paire pour quel type de randonneur ?

Tu peux très bien avoir les deux dans ton « arsenal », mais si tu dois trancher, voilà comment je vois les choses après usage :

Plutôt Hobibear si :

Plutôt Saguaro si :

En résumé brutal : Hobibear = ville et chemins faciles. Saguaro = sentier et rando sérieuse (mais toujours en mode minimaliste, donc sans chercher la haute montagne technique).

Quelques exemples concrets de sorties adaptées à chaque modèle

Pour rendre ça plus clair, voici le type de sortie où je prendrais l’une ou l’autre sans me poser de questions :

Scénarios Hobibear :

Scénarios Saguaro :

Évidemment, tu peux faire un GR avec des Hobibear et flâner en ville avec des Saguaro. Mais si tu veux minimiser les galères, c’est dans ce sens que je les oriente.

Et pour la taille, les chaussettes, les petits détails qui fâchent ?

Deux points pratiques souvent zappés dans les avis rapides :

Pointure :

Chaussettes :

Entretien :

En pratique, que choisir entre Hobibear et Saguaro ?

Si je devais simplifier pour un lecteur qui prépare sa saison rando/marche :

Dans mon usage perso, si je ne devais garder qu’une seule paire pour marcher et randonner, je garderais les Saguaro. Elles font un peu de tout, encaissent mieux les mauvais traitements, et je peux sans problème faire 25 km en terrain mixte avec.

Les Hobibear restent intéressantes comme paire secondaire : parfaites en ville, pratiques en voyage, agréables en fin de journée quand on a envie de passer en mode « pieds libres » sans chaussures rigides.

Comme toujours avec le minimalisme : vas-y progressivement, écoute tes mollets, et garde en tête que la meilleure chaussure reste celle qui te donne envie de sortir souvent, pas celle qui fait le plus de vues sur Instagram.

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